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De tout, de rien, de moi...
De tout, de rien, de moi...
23 mai 2011

Chapitre 11 : Révélation

L'hiver posait son premier manteau blanc sur Poudlard en cette seconde semaine de Novembre et bien que le vent glacial faisait frissonner les arbres du parc et de la forêt interdite, le soleil persistait encore à percer le ciel et découvrir les nombreux petits cristaux de cette nouvelle poudreuse. Un point noir se détachait du paysage et avançait lentement en direction de la cabane du garde forestier, venant de sortir de la volière. Harry, sans lettre à la main, avait voulu se promener seul avec sa chouette dont il avait perdu la trace quelques minutes plutôt, se fondant dans le décor aux mêmes couleurs que son duvet. Hedwige était pour lui un excellent animal de compagnie ; elle était attachante et ne rechignait pratiquement jamais les tâches que lui donnait son maître. Elle avait été encore jusqu'ici son plus beau cadeau d'anniversaire et Hagrid aimait encore demander de ses nouvelles. Alors, Harry n'hésitait pas à lui rendre visite avec Hedwige sur l'épaule comme ce qu'il comptait justement faire à présent. Il arriva au niveau de la porte d'entrée après avoir retrouvé sa chouette qui se posa sur son bras et lorsqu'il tendit la main pour toquer, la porte s'ouvrit d'elle-même et apparut le demi-géant barbu avec un sourire à se casser la mâchoire.

« Bonjour Harry! Je t'ai vu arriver. Entre vite, il fait bien chaud ici.

-Bonjour Hagrid, je vous apporte Hedwige.

-Oh! Elle n'est pas malade au moins?

-Non, je ne pense pas mais vous pouvez toujours l'examiner.

-Avec grand plaisir! »

Hagrid referma la porte grossièrement taillée et installa la chouette sur sa table et avec des gestes très délicats et minutieux lui écarta les ailes.

« Hum, elle a l'air d'être en pleine forme! Elle a déjà repris ses plumes d'hivers, c'est bon signe. Veux-tu une tasse de café?

-Non merci, je viens de prendre mon petit-déjeuné.

-Oh, il faut que je te dise... Avant-hier, je me suis promené dans la forêt après avoir nourrit Aragog et j'ai rencontré Firenze ; tu t'en souviens? Mon ami centaure! Et bien, figure-toi qu'il m'a raconté que tout son clan était inquiet à propos de l'avenir de Poudlard. Il m'a parlé du rapprochement de Mars avec je-ne-sais-plus-quoi et d'étoiles et que le monde était en danger et sont sûr et certains que Tu-sais-qui va revenir... Moi aussi je le crois... pas parce que je regarde les étoiles, je n'y ai jamais rien compris à ce truc là, mais parce que j'ai toujours cru qu'il n'était pas mort.

-Oui, je me souviens, vous me l'aviez déjà dit le jour de mon onzième anniversaire au Chaudron Baveur, répondit Harry sur un ton songeur trahissant quelque peu son trouble et son inquiétude sur ce sujet. Je dois repartir, merci. A bientôt. »

jan1

Le jeune sorcier devait voir Dumbledore pour son tout premier cours secret, en sortant de la cabane emmitouflée sous la neige, il laissa partir Hedwige et prit la route pour le château. Arrivé au niveau de la cour carrée, il se retourna pour voir sa chouette s'envoler et piquer vers le sol ayant sûrement vu un rongeur. Puis balayant des yeux la cours, il s'arrêta sur une ombre dont la silhouette de taille humaine venait de disparaître derrière la fontaine gelée. En parcourant, les couloirs, Harry se demandait s'il n'avait pas halluciné ou si la fatigue ne lui avait pas joué un coup. Il se remémorait sa vision plusieurs fois : l'ombre ou plutôt la personne sous la cape d'un noir aux reflets violets était de petite taille et laissait échapper quelques cheveux bruns ondulés. Il n'avait eu le temps que de voir cela avant que l'apparition ne lui échappe. Qui cela pouvait-il être? Certainement pas un élève car aucun d'entre eux ne possédait une telle cape, sans blason et avec des reflets.

« Torche-langue » dit Harry à l'imposante statue de Phénix pour laisser apparaître l'escalier en colimaçon qui menait jusqu'au bureau du directeur.

« Ah, bien le bonjour Harry, fit Dumbledore en souriant au garçon.

-Bonjour professeur, répondit poliment Harry en lui rendant son sourire.

-Aujourd'hui, je voudrais faire un peu d'histoire avec toi, si cela ne te dérange pas et le mois prochain nous passerons à la pratique. Professeur Binns, vous pouvez entrer. »

Le fantôme traversa le tableau du professeur Dippet et se plaça devant Harry, à côté du nouveau proviseur.

« Harry, je t'en prie, assieds-toi. Bien, si tu le veux bien maintenant je voudrais te parler de la naissance de Tom Jedusor. Professeur Binns, c'est à vous.

-Merci Albus. L'hiver de la naissance de Vous-savez-qui fut un des plus rudes depuis 1938. A cette époque, le monde des sorciers était chamboulé par la mort tragique du ministre de la magie le plus conformiste du temps. Il mourut de la gangrène à la jambe suite à une blessure infligée pendant la Seconde Guerre mondiale. Celui-ci fut alors remplacé par un autre homme qui révolutionna le monde magique grâce à de nouvelles lois dont l'interdiction de certains sorts comme ceux que l'on nomment aujourd'hui impardonnables. C'est donc à cette époque qu'une femme, une héritière d'une grande famille de sorciers eut une idylle avec un moldu d'une effroyable pauvreté. Quelques mois après leur rupture, elle découvrit qu'elle était enceinte de lui. Mais ne pouvant se résoudre à se marier avec ce jeune homme, elle s'exila déshonorée et finit par ne plus utiliser ni magie ni fortune. Elle s'installa dans un orphelinat et finit par donner naissance à un petit garçon. Sur le point de mourir en couche, elle donna le nom du père à son fils pour rester dans l'anonymat et rendit l'âme. Ma source est la Gazette hebdomagique de Théophrase Reunodauld, un article parut le lendemain de la mort de cette sorcière.

hp6tom

Merci professeur Binns pour votre participation fort instructive. A mon tour, fit Dumbledore qui avait fixé son encrier d'or pendant tout le discours. Vois-tu Harry, Tom Jedusor te ressemble à ce niveau familiale, il a perdu ses parents et à été élevé par des moldus.

-Mais professeur, lui avait encore son père. Et comment a-t-il su qu'il n'était pas moldu?

-Bien vu, Tom avait encore son père mais celui-ci ne connaissait pas son existence comme Tom ne savait pas d'abord qu'il avait un père. C'est lorsqu'il eut l'âge de comprendre que son père l'avait abandonné en quelque sorte que le jeune Tom eut une terrible haine pour son géniteur. Quand à la découverte de ses pouvoirs, toi-même ne l'as-tu pas découvert avant d'ouvrir la lettre de Poudlard? Jedusor lui aussi le découvrit donc, d'autant plus qu'il possédait déjà un véritable don en magie. Je voudrais préciser que je suis allé dans cet orphelinat pour lui demander de venir à Poudlard et plus tard pour prendre de ses nouvelles, car c'était le meilleur élève que je n'avais jamais eu et, qui plus est, le seul à passé ses grandes vacances dans un orphelinat. Le couple qui dirigeait l'établissement m'avait signalé qu'entre ses quinze et seize ans, il s'enfuyait souvent dès l'aurore et revenait tard le soir. Et c'est seulement quelque temps plus tard que le journal régional moldu annonça la mystérieuse mort d'un homme nommé Tom Jedusor.

-Il a trouvé et tué son père!, réfléchit tout haut Harry.

-En effet, je me permettrais d'ajouter encore un point commun entre lui et toi : il était frustré, il devait, tout comme toi, revenir dans le monde des moldus chaque été pour attendre la rentrée des classes avec impatience.

-Mais pourquoi me montrer toutes ces ressemblances entre moi et ce meurtrier?

-Je crois que tu peux ainsi mieux le comprendre, sa frustration, les questions qu'il a dû se poser dans sa jeunesse, tout ce que toi tu as également ressenti. Et je veux te faire prendre conscience de votre plus grande différence : tu es quelqu'un de bien Harry et tu dois suivre ton cœur dans chacune de tes décisions et grâce à cela, tu pourras vaincre Voldemort, j'en suis certain.

Le professeur Binns siffla en entendant le nom tant effrayant.

-Professeur, pensez-vous qu'il est de retour?, interrogea le survivant.

-Oui, je le pense, confirma Dumbledore. Mais je ne veux pas que tu t'en fasses pour cela maintenant, d'accord? Et puis, pense à ton match demain! Allez Gryffondor! »

Harry sortit du bureau de Dumbledore et se dirigea vers la grande salle dans l'espoir de retrouver ses amis. Ron et Hermione, main dans la main, parlaient à Lee Jordan, l'élève qui présentait au microphone les matchs de Quidditch.

« … et encore bonne chance pour demain! Ah salut Harry, j'espère que ce match durera plus longtemps que le dernier de notre troisième année!

-Oui, moi aussi! A plus tard. »

Lee rejoignit Olivier Dubois qui entrait dans le hall.

« Alors, t'es pas trop stressé pour la première, vieux?, questionna Harry à son meilleur ami.

-Non, ça va, Angelina m'a dit que je me débrouillait pas trop mal donc ça devrait aller. T'as confiance en moi?

-Oui, bien sûr, du moment que tu ne te jettes pas sur le souaffle comme tu l'as si joliment fait à l'entraînement, ironisa l'attrapeur de Gryffondor. »

quidditch

Le lendemain matin, Gryffondor gagna héroïquement grâce à Harry qui avait attrapé le vif d'or au bout de deux heures et demi de match. Celui-ci était fier de Ron ayant réussi à marquer cinquante points de suite malgré les taquineries de ses deux frères jumeaux, les batteurs de l'équipe victorieuse.

« Tu ratais encore un souaffle et je te faisais manger ma batte à la fin du match, clamait Georges à son petit frère en entrant dans la salle commune bondée et rugissante de joie.

-Crois-tu que ça m'aurait permis après de marquer cinquante points à la suite?, répliqua Ron au rouquin farceur.

-En tout cas, le match a duré plus longtemps que le dernier!, fit Lee en tendant sa main à Fred qui semblait déçu en déposant ses dix mornilles et ses cinquante noises dans la main patiente.

« Harry! Ça va? »

Le jeune homme, les deux mains plaquées sur son front, souffrant terriblement, venait de tomber sur les genoux en tremblant et en gémissant. Il se releva dès que la douleur se fit moins dense et s'aperçut au bout de quelques secondes que la pièce était totalement silencieuse et que chaque paire d'yeux était braquée sur lui, sur son front, sur sa cicatrice.

« Que c'est-il passé?

-Qu'est-ce qu'il lui arrive?

-Il a trop bu de Bièraubeurre, lui!

-Harry, tu vas bien? »

Puis petit à petit, pendant que le survivant reprenait ses esprits, les gryffondors, eux, reprenaient leurs discussions.

« Ça va mieux... j'ai besoin de m'allonger, je suis épuisé. Je vais me coucher alors ne m'attendez pas pour le diner », expliqua Harry à ses amis.

L'attrapeur vainqueur s'installa sous ses chaudes couvertures en écoutant le bruit quelque peu atténué de la fête dans la salle commune. Il ne pouvait pas s'empêcher de se demander pourquoi sa cicatrice le brûlait comme si un fer chauffé à blanc se collait constamment à son front. Mais, déjà, la douleur avait disparue et Harry s'endormit presque aussitôt.

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