Poème : Le géographe
Ta voix, le Trocadéro
Ton rire dans le métro
Ta peau, le Panthéon
Tes yeux qui en disent long
Tes lèvres, la Seine
Tes jambes qui me soutiennent
Tes mains, le divan
Ton cou, un autre restaurant
Ton coeur, ton lit,
Paris
Poème : Fracassant atterrissage
Peur du vide,
du fracassant atterrissage
Peur due à l'attachement,
Maintenant que je redoute la fin, c'est terminé,
je suis condamnée
Nostalgie précoce
Profiter
c'est croire encore
que tout est possible,
c'est continuer de rêver
car j'en ai envie,
j'en ai vraiment envie
Et je voudrais aussi me freiner, arrêter,
abandonner,
avant qu'il ne soit trop tard,
avant le point de non-retour,
avant ce fracassant atterrissage
Je suis au bord du précipice
quand je suis seule
et que je doute
Je suis comblée
quand tu me souries
d'un air rassurant, rassuré,
dans un monde inébranlable
Il a pourtant branlé :
mensonge de fumée,
secrets dorsaux,
messages minuscules ou regards qui veulent tout dire sans le dire... comment savoir ?
Comment éviter ce fracassant atterrissage ?
Pas de parachute,
aucun secours,
je me suis jetée à corps perdu
"Croit celui qui peut croire,
moi j'ai besoin d'espoir,
sinon je ne suis rien"
Impression de jouer au poker :
jouer pour ne pas perdre
jouer coeur sur table
Perdre un rêve
ou gagner à le réaliser
Planer pour ne pas penser
A ce fracassant atterrissage
Poème : Au début était la Dame Blanche
Décollage en un baiser scellé
dans les yeux, la mer,
les poissons, les tortues, les vers
Et de la roche à l'aile, planer,
Mais là-bas des nuages noirs, pluvieux, nantais
Atterrissage dans 3... 2... 1... atterrissage raté
Ne reste que le dos marqué
au fer rouge du prémonitoire secret :
3 petits points morts
Retour à l'arrêt au port
2 jours de sanglots lancinants
Mais pas de regrets amers
1 coeur blessé,
en miette de croissant
Nostalgie retrouvée,
cette pute si peu délaissée
Tel Ophelia je retourne à la mer,
avec mes larmes salées
trahissant d'où l'on vient
Comme tu le sais si bien
Poème : Du Chagal dans ses cheveux
Il y a du Chagal dans ses cheveux
Sur le strapontin derrière le sien
Je contemple cette toile instantanée
Miro a-t-il peint ses yeux ?
Ingre les courbes de ses seins ?
J'imagine son visage aux lignes épurées
Rien ne presumait cette virée
L'inopinée apparition sur mon chemin
Son chef d'oeuvre me fendit en deux
Les couleurs chaudes de cette matinée ensoleillée
Quittent le wagon à Bréguet-Sabin
Impression de manque amoureux
Il y avait du Chagal dans ses cheveux
Chapitre 12 : La Fille mystérieuse
Le lendemain, le soleil matinal dardant déjà de ses rayons les murs du château entourés de brume qui se montrait plus épaisse de jours en jours, Harry tardait à se lever et profitait d'être samedi pour se prélasser dans son lit douillet. Néanmoins l'envie de faire la grasse-matinée lui passa rapidement lorsque Ron entra dans le dortoir dans sa plus grande délicatesse pour aboyer :
« Hey, t'as pris ton petit déj' ?
-Nan, grommela l'ex-endormi.
-Eh, la belle au bois dormant, aujourd'hui c'est la sortie à Préaulard, t'as oublié ?
-Nan …
-Alors qu'est-ce que tu fais ?
-Je lutte pour dormir encore un peu !
-Bon alors rejoins-nous dehors dans la cour carrée... Enfin si tu y arrives...
-Mmmhhhmh... »
Et c'est au bout d'une demi-heure finalement qu'Harry fut lavé, habillé, ravitaillé et enfin prêt pour partir. Il rejoignit alors ses amis grelottant dans le brouillard.
« Bonjour Harry, tu n'as pas l'air d'aller mieux, déclara Hermione d'un souffle qui laissa échapper un nuage de vapeur, tu es vraiment très pâle.
-Je suis surtout très fatigué, corrigea celui-ci.
-Tu ne devrais peut-être pas sortir alors, il fait super froid aujourd'hui. D'ailleurs, j'entends d'ici ma mère qui te dirait « Oh Harry mon chéri, tu dois sûrement couvrir quelque chose de mauvais ! As-tu pris ton sirop du soir, hier ? » blagua Ron avant de retrouver un air grâve quand il aperçut le regard noir de sa petite amie.
-Et elle aurait raison, Ron ! Harry, tu ne devrais pas sortir dans ton état.
-D'accord, fit le jeune homme se délectant de voir ses meilleurs amis se chamailler comme auparavant, mais pensez à moi si vous allez chez Zonko... on ne sait jamais, si ça peut me guérir...
Le garçon aux cheveux noir de jais les suivait du regard ; au bout de quelques secondes, ils avaient disparu dans la masse brumeuse. Il se sentait reconnaissant envers eux de ne pas avoir abordé une conversation au sujet de son malaise d'hier soir, il ne voulait déjà plus en entendre parler. Mais il soupçonnait tout de même que sa fatigue et son affaiblissement soient les effets de la douleur intense qu'il avait alors ressenti. Harry, toujours grelottant de froid, se rendit à la bibliothèque pour commencer un devoir sur les deux guerres mondiales que le professeur Binns avait eu l'aimable idée de leur donner dans un délai de seulement trois jours. Évidemment la pièce était totalement dépourvue d'élèves. Bien que les première et deuxième années n'aient pas l'autorisation d'aller à Préaulard, Harry savait pertinemment qu'ils n'aimaient pas passer leur temps dans cet endroit retiré baignant de culture et de poussière. Dans la réserve des livres interdits, lisait néanmoins tranquillement un groupe de fantômes dont leurs toilettes laissaient penser que leur mort avait probablement eu lieu au dix-septième siècle.
Au bout de trois heures d'intenses recherches et de transcription, Harry avait enfin conclu son devoir. Il se leva, pris ses livres sous le bras qu'il laissa tomber brutalement au sol. Les mains à son front, le sorcier haletait et gémissait, effrayant certains des fantômes, puis ses genoux vinrent rejoindre les livres presque aussitôt. Sa cicatrice recommençait à faire des siennes. Lorsqu'il reprit conscience, lorsque sa douleur et ses tremblements se firent moindre, il décida d'en parler à l'infirmière. Cependant celle-ci n'était pas à son poste. Il prit ensuite la résolution de voir la directrice de sa maison, mais il se souvint alors que tout comme Mrs Pomfresh, le professeur Mac Gonagall faisait partie des adultes accompagnateurs de la sortie à Préaulard. Il se mit donc en route pour le bureau du professeur Dumbledore.
« Harry? Ne devrais-tu pas être à Préaulard avec tes amis à l'heure qu'il est?
-Si, professeur, mais... euh... j'ai un problème.
-Je t'écoute.
Dumbledore posa alors sa plume dans l'encrier, ajusta ses lunettes en demi-lune et croisa ses mains sur la table.
-Voilà, hier, j'ai eu... enfin... comment dire... un malaise et il y a une dizaine de minutes aussi. J'ai remarqué qu'avant et après mes... malaises, je ressens une
horrible douleur au niveau de ma cicatrice, comme si elle s'ouvrait et s'enflammait.
-Est-ce la première fois que cela arrive ?
-Non, lorsque j'avais fait face à Quirrel il y a trois ans, cela m'avait déjà fait la même chose.
-Mmmh... Le vieil homme fixait une des fenêtres, pensif.
-Alors je suis venu vous demander un remède, étant donné que Mrs Mac Gonagall et Mrs Pomfresh sont absentes.
-Bien sûr, seulement je crains fort ne pouvoir égaler le niveau exceptionnel de notre infirmière préférée en matière de soin, fit modestement le professeur. Cela dit, permet-moi de te raccompagner jusqu'à ton dortoir ; il faut que tu te reposes après de tels émotions et, permets-moi de te faire remarquer que tu as l'air littéralement exténué. »
Harry acquiesça et suivit Dumbledore tout en lui expliquant en détail les manifestements de sa cicatrice à sa demande.
« Tu sais Harry, cela m'inquiète un tantinet car... »
Tout deux stoppèrent instantanément leur marche.
Au fond du dortoir, sur le lit de Neville qui faisait face à celui d'Harry, pleurait une fille. Harry et Dumbledore la regardèrent quelques secondes et se regardèrent interloqués. Le professeur fit alors signe à Harry de rester en retrait alors qu'il s'approchait doucement du lit. Au départ, Harry pensais qu'il s'agissait du fantôme de Mimi Geignarde, car seuls les fantômes pouvaient traverser toutes les salles du château alors qu'aucune fille ne pouvait accéder au dortoir des garçons. De plus, avec ses cheveux sombres et ondulés et ses vêtements singuliers qui trahissait qu'elle était étrangère à Poudlard, elle pouvait prêter à confusion avec le fantôme bougon des toilettes des filles. Alors qu'il s'approchait d'elle, Dumbledore s'assit au bord du lit occupé. La demoiselle en larme, surprise, s'arrêta de pleurer et recula farouchement.
« Bonjour, le trouvez-vous à votre goût ? »
La jeune fille intriguée lui lança sauvagement un regard interloqué.
« Je vous demande pardon ?
-Le lit bien sûr ! Son propriétaire sera sûrement heureux de l'apprendre. »
Elle essuya une larme coulant encore sous son menton et fit une grimace.
« Veuillez m'excusez monsieur. Je suis complètement perdue ici. A vrai dire, je ne sais pas où je suis. »
Affolée, elle avait proclamé cela de façon si dramatique que Dumbledore finit par sourire.
« Et si tu me disais qui tu es.
-Je ne devrais peut-être pas... mais je peux vous faire confiance ? »
Elle s'assit sur le bord du lit dévoilant une toilette particulière. Une jupe la ceignait à la taille tombant jusqu'aux chevilles en cascades de plis et de broderies tandis qu'une chemise et un corset apparaissaient sous une longue et lourde cape noire aux reflets violets. Harry se souvint alors l'avoir aperçue l'avant-veille près de la fontaine de la cour carrée. La singulière tenue de la fille ne pouvait que confirmer sa pensée. Mais celle-ci ne l'avait pas encore remarqué, se fondant dans l'ombre, Harry n'avait pas avancé depuis.
« Je m'appelle Lucy mais je ne saurais vous dire que cela car je ne me souviens de rien d'autre. »
Dumbledore la regarda intensément comme pour percer son esprit et, sensiblement rassuré, lui confia qu'elle n'avait rien à craindre ici.
-Je vois bien que tu dis la vérité et je n'arrive pas à voir en toi le moindre souvenir avant ton apparition mystérieuse devant le château. Je suppose qu'une chute de ballai, un détraquement de portoloin ou une mauvaise prononciation par poudre de cheminette en est la cause. Ce n'est point grâve. En attendant que tu reprennes tes espoirs et ta mémoire, je te propose de rester en notre compagnie, si tu accepte bien entendu.
-Je veux bien. Je ne crois pas avoir d'autres choix de toute façon.
-Harry, veux-tu bien approcher et présenter les lieux à ta nouvelle camarde ? »
Le jeune sorcier s'approcha à la lumière de la fenêtre au chevet de Seamus.
« Attendez, fit subitement Lucy, vous m'avez demandé qui j'étais mais je ne sais pas qui vous êtes !
-Tu as raison, excuse-nous pour notre manque de civilité. Je suis le professeur Dumbledore, directeur du collège Poudlard, et tu te trouves dans le dortoir des garçons de quatrième année de cette école, au septième étage couloir sud, exactement. Et voici Harry Potter, élève de Griffondor qui s'apprêtait à regagner son lit à cause d'un fort mal de tête.
-Enchantée, fit quelque peu railleusement Lucy.
-Harry, je te propose de t'entretenir avec cette charmante demoiselle en restant calmement dans ton lit le temps que tu te reposes. Ton mal de tête est-il passé ?
-Non, professeur, il est toujours présent mais beaucoup moins intense. Je crois même qu'il s'affaiblit petit à petit.
-Parfait, je m'en retourne à mes occupations si vous me le permettez. Harry, pourras-tu conduire Lucy à mon bureau en fin d'après-midi, s'il-te-plaît. Il convient de lui trouver une place appropriée dans notre château, le temps qu'elle retrouve sa mémoire. Je signalerai sa présence ici à la Gazette pour que sa famille se manifeste. »
Dumbledore sortit, elle se tourna pour voir Harry s'enfouir sous les couvertures de son lit.
« Il n'est pas prêt de recevoir une réponse...
-Pourquoi dis-tu ça ?
-Parce qu'il me semble que je n'ai pas de parents...
-Il te viens souvent ce genre de pensées ?
-Je te rappelle que je ne peux qu'avoir ce genre de pensées étant donné que je ne me souviens absolument plus de rien !
-Ouais, excuse-moi... Tu es une sorcière, c'est déjà une bonne clé d'identité ça.
-Oui, ma baguette ne me quitte pas, c'est mon amie. »
Harry la dévisageait. Son regard laissait penser qu'elle était folle et celle-ci s'en offusqua.
Après une longue discussion sur Poudlard et son histoire, du moins ce qu'en savais Harry, le sorcier lui fit une brève visite du château avant de la conduire au bureau de Dumbledore. Et ce fut ainsi qu'en fin d'après-midi, en direction de la tour du proviseur, lorsqu'ils croisèrent les élèves qui rentraient de Préaulard, Ron s'exclama délicatement :
« C'est qui celle-là ? ! »
Chanson : White Raven
White raven
On black clouds
Haven shrouds
I'm just losing my mind
That dark times
Between us
Crimes with pus
I'm just losing control
Kill the pain
Forget my jealousy
Feel my pain
Don't ignore me
I'm just losing my mind
Yeah you know
I'm just losing control
Where did you go?
White raven
In red storm
(against)
Engraved norm
I'm just losing my mind
You know
I'm just losing control
Kill the pain
Forget my jealousy
Feel my pain
Don't ignore me
I'm just losing my mind
You see
I'm just losing control
Honey
I was just losing you
With my jealousy
You were just losing me
When you lied to me
Kill the pain
Forget my jealousy
Feel my pain
Don't ignore me
I'm just losing my mind
Yeah you know
I'm just losing control
Where did you go?
Poème (oui encore un)!
Oui, encore un, mais le dernier pour ce soir (et si, il y a une fin à tout malheureusement). Mais je reviendrai très vite j'espère (oui parce qu'en fait ça dépend surtout de la dose de devoirs que j'aurai à produire pendant les prochaines semaines). A bientôt!
(PS (très important) : A vous, ô écoliers, collégiens et lycéens, profitez de vos tendres années pleines d'insouciance et de temps libre, profitez de ne pas avoir d'emplois du temps de ministre et de dissertations interminables (ou incompréhensibles, au choix... ou pas) pour vous consacrer à vos loisirs (ou alors achetez-vous un retourneur de temps ou demandez à Doc de vous fabriquer un super trotinette à rayons laser à remonter le temps)! Arf, c'est vraiment pas bon de vieillir... moi j'vous le dit! Fin du Post Scriptum - Stop- à vous les studios - et n'oubliez pas, sortez couverts, c'est l'hiver!)
Mais qu'est-ce que je dis? ça c'est l'effet d'une journée passée sur une dissertation de théorie littéraire qui me fait dire ça je pense (l'heure tardive doit jouer aussi) lol bref voici ma toute dernière production :
Genèse
Au début, il n'y avait rien.
Puis une ombre tomba de nul part pour se poser sur cet espace blanc. Sauvagement, la pointe de la plume entra en contact avec la feuille vierge. Elle y laissa sa trace qui s'écoula sur le papier surpris. Naquit alors le premier verbe. La plume s'éleva mais l'ombre resta là, sa taille variant dans l'hésitation.
Puis de nouveau, la plume fendit l'air, embrassant encore le papier pour danser et vibrer, pour former un brasier de mot et transcrire avec fougue le texte de la vie.
Au bout de quelque temps, la plume ralentit. Et dans un dernier baiser, elle s'éleva en emportant avec elle l'ombre d'espoir.
Ne resta plus que cette page nourrie de simples pensées qui engendra une pure beauté :
l'Écriture.
Lubailune