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De tout, de rien, de moi...
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17 avril 2010

Syndrome de Peter Pan (14/02/08)

(Il s'agit ici d'une composition que je devais faire en première, j'espère que vous apprécierez malgré la fragile expression que j'avais à cette époque.)


Où suis-je? Qu'ai-je fait? Que dois-je faire encore?

La vie est compliquée, je ne suis plus enfant mais je ne suis pas non plus encore adulte. Et c'est là toute la difficulté : Où suis-je?

La vie est insondable, je ne pense pas avoir été une personne ni hâbleuse, ni incorrecte avec les autres ; alors, pour avoir mérité cette souffrance : Qu'ai-je fais?

Pour que la vie soit moins pesante : Que dois-je faire encore?

Ces sentiments intimes me semblent étrangers , pourtant ce n'est pas la première fois que j'y pense : la mort.

Tout le monde me critique, mais moi, je veux rester enfant, dans mon monde imaginaire, mon innocence, mon refuge, ma naïveté.

Il y a deux mois, mon professeur de français m'a enseigné que, tout comme la nature, la jeunesse ne supporte pas les changements. Ne suis-je donc plus un jeune garçon?

Je suis las, je déteste les ornières, la routine, le train-train quotidien et les gens terre-à-terre. Je suis malheureux et je ne devrais pas l'être. Le bonheur vient en moi quand je vois mes amis ou lorsque l'on me parle de sujets qui me plaisent. Et vous, étrangers, vous pensez : pauvre petit garçon gâté qui ne connait rien au malheur.

En ce moment, je joue parfaitement la comédie : je ris et je pleure quand il faut rire ou pleurer ; je donne malgré moi de la joie sur mon visage, mon visage enlaidi par le temps, mais mon cœur et ma tête ne suivent que docilement cette transformation.

Je suis las, et je suis certain ne pas être le seul à broyer du noir, à ressasser, dans une profonde solitude, ces afflictions.

Je me déteste car je sais qu'un jour, je me réveillerai, je grandirai, je deviendrai adulte. Je m'appelle à l'aide tout en espérant me répondre un jour.

Je suis las et désespéré... Je tombe et personne pour me relever? Je pleure mais à quoi cela sert-il de pleurer? Je n'y vois plus rien, et je tombe...

Je ne suis que trop faible, trop introverti peut-être aussi. Je ne suis pas assez courageux et trop égocentrique ; je me hais ! Cet attachement à la vie est monstrueux, affligeant et terriblement tuant !J'aime à dire que je meurs, petit-à-petit, chaque jour de plus en plus, à cause de ces pénibles ornières, de ces injustices ou ces éléments de la vie que je trouve tout simplement décevants. Je remarque également que ce qui est principalement décevant est ce qui émane de moi.

J'aimerai me confier mais pas aux adultes car ils critiquent toujours de trop, demandent toujours des explications, jugent nos actes quels qu'ils soient, etc... Si cela ne va pas, on ne s'en préoccupe pas, du moins je crois ; les adultes ne veulent pas le voir. Il faut les comprendre, être « grand » c'est plus complexe ! Alors il faut rester poli, aimable, garder ses pensées pour soi, se taire, sourire, et se soumettre! Il faut écouter des mensonges, ne pas nier, faire la bonne figure de personne parfaite : mais personne n'est parfait !

Faut-il souffrir pour apprendre et, ensuite, enseigner la vie ?  J'ai mal de grandir, je ne veux pas leur ressembler, vous ressembler !

Je veux rêver, imaginer, créer aussi ; mais je tombe de plus en plus et tout ce qui m'est cher s'éloigne et s'enlise dans vos mensonges.

J'ai beau m'accrocher à mon enfance, il y a toujours quelqu'un pour me couper une poignée de plumes de mes précieuses ailes.

Je suis las... Je ne veux pas quitter mon monde, me consacrer à devenir un affreux adulte, à devenir mécaniquement, automatiquement, fatalement comme vous, je ne veux pas me transformer en marionnette.

Je regrette seulement ma douce naïveté développée au fil du temps par un léger excès de paresse. Malheureusement, je suis lâche, je préfère ne pas vieillir.

La vie m'aura fait comprendre que nous aimons, puis nous souffrons et enfin nous mourrons, soit par courage, soit par affliction, soit par orgueil.

Je suis las...

Je tombe...

Je lâche.

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