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De tout, de rien, de moi...
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24 janvier 2010

Vampire

Voici ma nouvelle sur le thème du vampire, j'espère qu'elle vous plaira malgré le fait qu'elle soit très courte^^!

Vampire


   Je suis née à dix-huit ans. Un soir, évidemment. A Paris, une nuit de Novembre, dans une rue que je n'aurais jamais dû traverser. Pourtant, l'entrée du métro n'était qu'à quelques pas. Pourtant, je suis morte avant d'avoir pu y mettre un pied.


   C'est bizarre, car, lorsque la vie soufflait encore en moi,  j'aspirais presque à devenir comme eux. Ces créatures de la nuit, enfin dites « de la nuit », me fascinaient. Je n'y croyais pas vraiment... j'aurais dû. Et j'ai appris que, même si les miens font croire beaucoup d'idées fausses aux mortels, certaines sont nécessaires à notre survie.


   Aujourd'hui j'habite dans ma ville « natale ». C'est plus simple. Dans le centre de Paris, un appartement douillet et très luxueux. Je me nourris à mon travail ; si on peut appeler cela un travail. En fait, je suis une sorte de prostituée qui demande son dû avant de casser la croûte sans que l'on m'ait touchée.


   Quoi dire de plus à part que l'immortalité n'est pas un cadeau. Oui, l'immortalité est mortellement ennuyeuse ; oui, je m'ennuie. Je crois que cette lassitude est pire que tout, mais je la préfère encore à la vie mondaine de mes semblables. Les soirées jet-set, les pubs, les discothèques... La foule, l'alcool, la drogue,... Et le sang est si facile à trouver!


  Depuis l'invention du sang synthétique, les plus intelligents d'entre nous arrivent à se nourrir beaucoup plus facilement laissant la population humaine augmenter de quelques millions. Les nouvelles technologies nous ont été plutôt favorables, il faut l'avouer. Bien plus que cela, elles nous protègent involontairement. De même, les mortels sont de plus en plus insouciants, toujours dans l'illusion mais une illusion naïve et intrépide. Et pourtant, ils m'exaspèrent d'être si terre-à-terre.


  Parfois, j'entends parler de sectes vampiriques. Que cela peut être pathétique! Ces jeunes qui se forcent à croire qu'ils sont surhumains m'agacent. S'ils savaient! S'il pouvaient seulement savoir que la plus grande richesse du monde est la vie! Et la religion, elle me fait bien rire la religion... Mais, après tout, ils ont raison : il faut croire!


  Mon histoire, avant ma « naissance » n'est pas très intéressante. Je suis venue au monde en avril 1973 dans une famille modeste, dans un village du nord-est de la France. Je ne me souviens que de très peu de choses sur cette partie de mon existence.


  Après avoir été mordue, je ne suis pas retournée chez moi ; j'avais trop peur de m'attacher à des  êtres éphémères, aux membres de ma famille, trop peur de les voir vieillir, les voir mourir, trop peur de leur faire mal ; je les ai oubliés.   


  Au départ, j'ai appris à me connaître, mais aussi et surtout à me cacher. J'ai trouvé un taudis abandonné dans un des bois alentours où je me suis installée pendant trois ans. Et lorsque la faim me tenaillait, je me nourrissais d'animaux.


  J'aimais me tester : je ne brûlais pas car mon cou avait déjà goûté aux flammes de l'enfer, l'eau bénite, les croix, la Bible de mon chevet ne me faisaient absolument rien, mon reflet était toujours visible sur les miroirs ou les pellicules de photo, contrairement à ce que disaient les mythes.


  C'est vrai, le jour ne m'est pas néfaste et le soleil, si je ne le regarde pas directement, ne représente aucun danger pour moi ; ils me sont seulement désagréables. J'évitais donc à cet époque instructive la civilisation puisque je ne savais pas alors si je pouvais me contrôler. Il ne fallait surtout pas que j'oublie le danger que je représentais pour les mortels.


  J'erre dans la belle et monstrueuse ville qu'est Paris telle une ombre fugace que personne ne suspecte parmi la foule. Je regarde les passants me regarder de leurs yeux fascinés, je joue avec l'humain maintenant que je me contrôle parfaitement. Pas plus d'une victime par lune. Il ne faudrait pas gâcher!


  Il me semble que très peu de légendes ou de mythes sur ma race mentionnent ce que je vais dire mais mon expérience m'a prouvé que nous sommes bel et bien mortels. Le temps aussi joue contre nous car plus il passe, plus il nous terrifie : les moeurs changent, les lieux sont transformés et nous sommes transportés dans un monde qui n'est plus à nous, un temps qui n'est plus pour nous.

 

  Oui, le temps nous tuent quand il tombe.

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Commentaires
S
Oh nooooon ! T__T) Tu as fait ce que je n'aimais pas... Parler du sang synthétique r___r)' Je compte écrire quelque chose sur les vampires d'ailleurs, quand j'aurai fini mon histoire là... Peut-être que ça t'intéressera plus :)<br /> J'ajoute ton blogs aux liens du mien \o/
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